dimanche 28 février 2010

Interview de J Regnaud et E Bravo dans dBd n°13 - Amis pour la vie!

dBd: L'actualité de toute la bande dessinée
Numéro: 13 de mai 2007
Réalisée par Frédéric Bosser
Au sujet de la sortie de Ma Maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill.

Extraits:

Comment vous êtes-vous connus?

Jean Regnaud: J'ai rencontré Émile avant même qu'il fasse de la bande dessinée. Il traînait alors avec ma soeur. Puis il a signé un album (Fighters, Sorg) et de fil en aiguille, nous avons pensé à travailler ensemble.
De cette envie de collaboration est né Ivoire (réédité par La Pastèque), puis la série Aleksis Strogonov (trois albums, Dargaud).

Émile Bravo: Nous avons le même sens de l'humour, d'où cette envie de créer à deux. Nous passons notre temps à nous étonner, ce qui laisse libre court à l'imagination de chacun. Le principal étant de rire à deux. C'est assez épanouissant! Ce dernier projet est un peu différent. Le texte de Jean était assez personnel, c'est pourquoi j'ai surtout travaillé sur la partie graphique de l'album.

...

Emile, est-ce difficile de mettre en images une histoire aussi personnelle, qui plus est celle d'un ami?
EB: J'ai été abasourdi par ce texte et longtemps je ne me suis absolument pas vu le dessiner car je connais la plupart des personnages du récit. J'avais vraiment peur de trahir ses propos. Et puis, comme Jean a lourdement insisté, j'ai accepté.

Connaissiez-vous ce passage particulier de sa vie?
EB: Par bribes seulement... J'ai eu d'autant plus l'envie de le surprendre dans ma mise en images. Contrairement à nos habitudes, j'ai beaucoup plus travaillé dans mon coin sur ce projet.

JR: Je lui ai fait une totale confiance et je ne voyais pas quel autre auteur aurait pu s'atteler à cette tâche. Ceci dit, comme il s'est bien passé une trentaine de mois entre l'écriture et l'intervention d'Emile, cela m'a permis de prendre de la distance. Du coup, quand je recevais ses planches, je redevenais "simple" lecteur.

EB: J'ai dessiné ce livre très vite. C'est bien de travailler dans l'urgence. cela évite de trop s'attarder sur le dessin et cela oblige à une fluidité dans le récit! La bande dessinée, c'est comme du théâtre: on joue tous les personnages. Et un bon scénario donne toujours de bons rôles.

Jean, quelles sont les craintes que vous avez eu quand vous avez fait lire votre texte à Emile?
JR: Son enthousiasme a été démesuré...

EB: Mais ce texte est sublime!

JR: C'est bien ce que je dis.

EB: Mais je suis très objectif et critique en disant cela. Je ne connais personne à ce jour qui n'ait pas partagé mon point de vue.

Est-ce une oeuvre de maturité, à titre personnel comme dans votre duo?
JR
: C'était sûrement pour moi le bon moment pour écrire cette histoire. Je voulais me lancer dans une aventure d'acariens et d'aspirateurs, mais au dernier moment, Ma maman... s'est imposée. C'est venu assez vite finalement! En racontant cette histoire, je n'avais pas d'enjeux personnels. Ce passage de ma vie, je l'ai digéré. Je n'en attendais aucune libération particulière...


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